Un bon vieux vélo à 40 euros
Publié le 5 septembre 2012.
Transports A l’Elabo, un atelier de bricole propose des cycles retapés
Avec les beaux jours qui se prolongent, parions que vous êtes nombreux à avoir pris la résolution de faire du vélo. Mais voilà, refroidi par le prix de la monture et l’angoisse de se la faire voler, vous renoncez. Optez donc pour le vieux biclou, indémodable et bien moins coûteux. A l’Elabo, Suivan l’a bien compris. « J’avais une amie qui sculptait la ferraille. Elle jetait tous les vieux vélos à la déchetterie. Je me suis dit que je pourrai leur donner une seconde vie ». Depuis, quatre ans, il recycle, répare et retape les vieux deux-roues pour les revendre à prix modique. « De 40 à 60 € » pour une bicyclette au look vintage et entièrement révisée. « En septembre, on a beaucoup d’étudiants qui viennent nous voir », précise le bricoleur.
Pas de vélos volés
Rassurez-vous, le « magasin » est grand et il y en a pour tous les goûts. Sous le hangar, une bonne centaine de deux roues s’entassent. « Au départ, je les récupérais à la déchetterie. Mais aujourd’hui, ce sont uniquement des visiteurs qui les déposent. » Dans les stocks, Suivan l’assure, pas de vélo volé, juste de la récup’, insiste le jeune homme. Ce jour-là, Orianne est venue s’acheter une vieille monture pour 50 €. « Je l’aime bien. Je n’ai plus qu’à apprendre à faire du vélo maintenant », sourit la jeune femme.
Plus qu’un magasin de vélos anciens, l’atelier propose aussi des réparations à petits prix. « Le samedi, le prix est libre pour les petites bricoles. On essaie de montrer aux gens comment réparer eux-mêmes. C’est assez facile si on est patient. Mais la plupart ont la flemme et préfèrent qu’on le fasse pour eux. Moi-même, mon vélo, je ne le répare pas souvent », admet le jeune homme. Le fruit de ses ventes, Suivan le réinvestit dans la matériel de cinéma. « Les gens qui achètent des vélos contribuent à la création de courts-métrages », conclut le jeune homme en souriant.